Le député-maire d’Evian-les-Bains et président de l’ANMSCCT, Marc Francina , a écrit au ministre des Affaires étrangères et du
développement international, Laurent Fabius, au ministre de
l’Economie, du redressement productif et du numérique, t Arnaud Montebourg, afin de leur
demander de mettre tout en oeuvre pour faire obstacle aux amendements
relatifs à la taxe de séjour votés hier à l’Assemblée Nationale dans le cadre du
projet de loi de Finances rectificatives pour 2014.
C’est un mauvais message adressé aux touristes qui ont choisi la destination de la
France.
L’ANMSCCT s’oppose au relèvement :
- du plafond de la taxe de séjour de 1,5 euro par personne et par nuit à 8 euros
(sous amendement 373) par personne et par nuit
- de 2 euros de la taxe de séjour dans la région parisienne pour financer les
transports franciliens
Non seulement la première mesure risque de créer de fortes tensions
locales entre élus et hôteliers (et plus globalement avec l’ensemble des
hébergeurs touristiques), mais elle va surtout entrainer :
- un transfert de touristes des hébergements touristiques classés et déclarés
vers des hébergements non classés et non déclarés,
- le déclassement des hébergements touristiques.
- une baisse de la fréquentation des touristes français et étrangers
Quant à la seconde mesure, l’ANMSCCT estime que la nouvelle
affectation prévue par l’amendement s’avère contraire à l’esprit même de
ce dispositif qui n’a pas pour vocation de financer les infrastructures de
transports du quotidien. L’Association entend rappeler fermement que la
taxe de séjour est affectée « aux dépenses destinées à favoriser la
fréquentation touristique de la commune » (article L 422-3 du Code du
Tourisme).
Les communes touristiques ont des charges deux fois
supérieures aux communes de même strates démographiques non
touristiques. Ainsi, en cette période de diminution des dotations de l’Etat,
cette taxe est indispensable pour les communes.
Créée en 1930, l’ANMSCCT rassemble plus de 1000 communes adhérentes (stations
classées, communes touristiques ou à vocation touristique), réparties sur les différentes
zones géographiques : littoral, montagne, thermal, campagne et outre-mer.
Elle a pour objet essentiel d’assurer une liaison permanente avec les pouvoirs publics, dont
elle est devenue le partenaire privilégié, et d’aider au développement du potentiel
touristique des communes.
Comprenant 51 maires parlementaires, elle veille à défendre les intérêts de ses adhérents et des acteurs du tourisme en général.