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Photos de Stéphane Clad / Tous droits réservés

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#Marseille, le #Panier. Un nouvel itinéraire touristique s’inscrit dans le quartier pour y révéler ses lieux insolites. #Artistes et artisans y dévoilent leurs talents et leurs trésors, richesse de ce village marseillais.

Au #Panier, le fil rose se déroule "Pas à pas"

Un fil rose parcourt la chaussée des ruelles du Panier. Il a fait son apparition durant l’été. Les Marseillais s’interrogent. La ligne folle jalonne la ligne rouge déjà peinte au sol par l’office tourisme pour indiquer au visiteur discipliné le circuit touristique officiel suggéré. Cet itinéraire rose, intitulé « Pas à pas », devient, lui, comme une invitation à s’en détourner subrepticement à l’intersection d’une ruelle.

Un autre chemin pour un autre regard. Pas à pas, le visiteur y découvre des galeries de peinture et d’arts graphiques, des ateliers de céramique et de ferronnerie, des brocantes vintage, des boutiques de créateurs de mode, de bijoux et d’accessoires mais aussi de design et de décoration d’intérieure. Il y a même une ébénisterie et un atelier de santons et de figurines. Comme cette petite boutique de santons réalisés dans la plus pure tradition du 18e siècle.

A la rue du refuge, Nicole Vigouroux tient «Le cabanon de Marie». Dans sa vitrine, elle expose les créations d’André, le Baron de l’Adret, qui réalise des santons en argile moulé et monté à la barbotine et décoré à la main après cuisson, dans la plus pure tradition marseillaise. Le Baron de l’Adret reste un des trois derniers maîtres- santonniers à ce jour et travaille comme Jean-Louis Lagnel travaillait ses santons au 18e siècle, au refuge du Panier. Une vraie filiation. Nicole Vigouroux est marseillaise et connaît bien le Panier d’il y a trente ans. « A l’époque, c’était un village. Depuis, ça a grandi ». Il y a deux ans, elle a choisi d’y installer son activité car, dit-elle, « ici, il y a un échange avec tous les gens du quartier. Il y a un mélange des gens et des genres depuis toujours. Et j’aime cette mixité. Au Panier, on retrouve une fraternité que les autres quartiers n’ont plus ».

Enfant du quartier, Stéphane Rasca se souvient aussi. « Il faut savoir qu’à partir des années 1990, très peu de petits commerçants de bouche ont pu - ou su - résister au développement des grandes surfaces qui ont causé progressivement leur fermeture définitive. Ce n’est qu’après cette latente période, que de nouveaux commerces, tournés essentiellement vers l’artisanat et l’art en général, ont vu le jour en prenant le risque de s’implanter dans ce quartier. Malheureusement, ces artisans étaient chaque jour, confrontés à une même difficulté : les touristes ne prenaient pas la peine de pousser leur porte pour les rencontrer et découvrir leur métier », raconte Stéphane Rasca, aujourd’hui élu aux Evénements de la mairie du 2e secteur de Marseille et instigateur de ce nouvel itinéraire touristique : « le fil rose ».
Aujourd’hui le Panier est le quartier de Marseille le plus décrit dans les guides touristiques mais il a longtemps été le plus décrié.

Photos de Stéphane Clad / Tous droits réservés

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Au #Panier, le fil rose se déroule "Pas à pas"
Une opération à suivre

Populaire et authentique, il fût jadis un quartier fantôme, resté à l’abandon durant des décennies. Désormais, il est devenu le nec plus ultra en matière d’expression artistique et de dynamisme créatif et attirent tous les artisans et créateurs. Mais le client, lui, ne vient pas.
« A chaque fois, c’est le même scénario. Si la porte de leur boutique s’entrebâille, c’est pour être interpellé afin de connaître la direction du musée de la Vieille Charité et la boutique officielle de la série télévisée Plus Belle la Vie ! Les artisans et commerçants du Panier jouent ainsi le rôle d’annexe d’office de tourisme, ce qui commençait sérieusement à les agacer, témoigne Stéphane. Je me suis donc interrogé et j’ai imaginé pour eux, un moyen de faire venir le plus grand nombre possible de visiteurs. Le parcours est de couleur rose parce qu’il est une référence à la couleur de Marseille-Provence 2013. Un fil rose qui permet aux touristes de les guider pas à pas dans la découverte du patrimoine du quartier et de ses commerces qui en font la force ».

Le circuit « Pas à pas » fédère ainsi 126 commerces à travers de la fédération des commerçants des 2/3 et de l’association « le Panier, cœur de Marseille », et ce sur trois kilomètres. Il débute au Pavillon M et la volonté des acteurs locaux est de le prolonger jusqu’à l’office du tourisme, sur la Canebière. De futurs aventuriers du fil rose sont donc attendus pour de nouveaux itinéraires à dessiner. « Derrière ces centaines de portes parcourues, des parfums, des saveurs des produits locaux, sans oublier l’artisanat local et de nombreux artistes sont à découvrir », explique Stéphane Rasca.

Une balade originale pour parcourir un lieu et ses spécificités sans prendre le risque de passer à côté de la caverne d’Ali Baba. A suivre…

Linda #BeDiaf

Photos de Stéphane Clad / Tous droits réservés

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Tag(s) : #Marseille Actu, #Culture - 2013
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