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La Valentine. Les services vétérinaires de la Préfecture contrôlent à nouveau l’association de protection animale.

La Cour des comptes vient d’épingler, pour la 3e fois en 8 ans, la SPA Paris - association de protection animale, pour mauvaise gestion, gaspillage d’argent, défaillance de gouvernance, manque de transparence…
Autant de dérives qui ne sont pas sans rappeler les faits reprochés, depuis 8 ans, à la SPA Marseille-Provence, au refuge de la Renaissance (11e) : démissions de personnels, licenciements, bénévoles interdits d’accès aux chenils, animaux négligés, équipements vétustes, urines déversées dans le canal de Marseille, surpopulation animale, euthanasie, conditions d’hébergement, de sécurité et d’hygiène indignes... La liste est longue. Trop longue.
C’est le rapport d’enquête de la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV) de la préfecture des Bouches-du-Rhône, remis en avril dernier, qui a tiré la sonnette d’alarme dénonçant les multiples manquements et infractions à la réglementation de la SPA. Un arrêté préfectoral avait suivi donnant un mois à l’association pour régler les dysfonctionnements.
Mais au refuge de la Renaissance, rien n’a changé. « Il n’y pas eu de suite », confirme Andy Salviano, présidente de la SPA Marseille-Provence depuis 20 ans. Pourtant, la DDSV a effectué un nouveau contrôle mardi dans les locaux de la SPA.



Licenciements et harcèlements


Catégorique, la présidente affirme que depuis la remise du rapport, « rien n’a été fait [pour régler les problèmes, ndlr]. Ca ne vaut pas la peine de se tracasser avec tout ça. Les animaux, ça leur passe par-dessus la queue ! »
Depuis, la justice a été saisie et la police judiciaire a ouvert une enquête pour « trafic d’animaux », « faux et usages de faux ».
Parallèlement, cinq salariés de l’association sont aux prud’hommes pour « harcèlement », entre autres. La Direction du travail a ouvert une enquête au printemps.
« J’ai licencié deux vétérinaires et je n’ai pas à vous donner les raisons », s’explique Andy Salviano qui affirme être au courant des lettres que Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, a reçu de la part des bénévoles et personnels de l’association se plaignant de « harcèlement » de la part de leur présidente.



Surpopulation et euthanasie


Du côté des chenils, le problème de la surpopulation est un des points noirs sur lequel l’association est épinglée. La présidente ne s’en cache pas.
Concernant le nombre d’animaux enregistrés, elle répond : « 300 et quelques chiens. » Le nombre exact ? « Je ne peux pas vous dire. » Le nombre de chats ? « On en a beaucoup. » Combien ? « Je ne sais pas. On n’a pas de comptabilité On est en surpopulation. » Par rapport à la réglementation ? « C’est peut-être du simple au triple. »
Et pour se défendre d’actes d’euthanasie dénoncés par Joëlle Féliot dans son rapport de la DDSV, Andy Salviano ironise : « On ne peut pas être surpeuplé et euthanasier ! »
La DDSV dénonçait que «des chiens et chats sont euthanasiés le jour même de leur entrée en fourrière » sans registre sanitaire « indiquant les raisons pour lesquelles le respect légal des 8 jours n’a pas été respecté ».
Droite dans ses bottes, Andy Salviano sourit : « Si j’euthanasie tous les vieux et tous les malades quand ils arrivent ? Madame Féliot s’est trompée, elle a fait une confusion dans son rapport. »
En avril, la DDSV comptait 350 chiens au refuge et 50 en fourrière.


#lindabediaf

La Ville de #Marseille botte en touche


La SPA publie sur son site web un bilan comptable pour l’exercice 2008 de 3,38 millions d’euros avec un produit de 2,17 millions d’euros, pour un bénéfice net de plus de 220.000 euros. La Mairie de Marseille verse à la SPA Marseille-Provence une subvention annuelle forfaitaire de 1,02 million euros au titre de la délégation de service public pour un agrément de 140 places en fourrière dont 100 sont réservés pour Marseille. Les 40 autres places reviennent à 16 communes voisines démarchées avec qui la SPA a multiplié les conventions.
Apparemment embarrassée, Danielle Servant, marraine de la SPA et adjointe au Maire (UMP) de Marseille, a refusé de s’exprimer sur la gestion de cet argent public et a fait savoir par le service communication « qu’il était aujourd’hui prématuré de s’exprimer sur ce dossier ».

#lindabediaf

Tag(s) : #la Marseillaise
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